Linux embarqué
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Préambule
La lecture de cet article nécessite des notions de programmation en langage C et en langage de script Unix (Bourne Shell), ainsi que quelques connaissances générales en informatique industrielle.
Les sources complets des exemples prĂ©sentĂ©s sont disponibles en tĂ©lĂ©chargement sur le site d’accompagnement du livre Ă l’adresse:
http://www.editions-eyrolles.com.
Au niveau des exemples de réalisation, j'ai porté un
regard particulier sur la Freebox développée par Free SA. Le célèbre terminal de connexion
multimĂ©dia du premier opĂ©rateur Internet français est Ă ce jour un exemple d’innovation,
d’autant que c’est un pur produit de l’Hexagone.
Due to its low cost and ease of customization, Linux has been shipped in many consumer devices. Devices covering
PDAs (like the Sharp Zaurus family), TomTom GPS navigation devices, residential gateways like the Linksys WRT54G series or smartphones: the Motorola exz series, the Openmoko handsets, the Nokia N900 and Nokia N9 cell phones were all using the Linux kernel. Nowadays the operating system that dominates the cell phone market is the Android operating system which is based on a modified Linux kernel along with a custom user space. The first device shipping with the Android operating system was the HTC Dream, which was released on 22 October 2008.
On machine control systems, industrial automation, and medical instruments Linux has also been used extensively. The website LinuxForDevices has many examples of such devices shipping with an embedded Linux as the operating system.
Introduction
Linux est un système d’exploitation multitâche de la famille Unix.
Linux est conforme Ă la norme Posix, ce qui signifie que les programmes dĂ©veloppĂ©s sous Linux peuvent ĂŞtre recompilĂ©s facilement sur d’autres systèmes d’exploitation compatibles Posix.
Le système d’exploitation Linux est libre, le code source des diffĂ©rents composants du système est disponible gratuitement sur le rĂ©seau Internet(sous licence GPL).
Dans les cas les plus classiques d’utilisation de Linux, il est cependant possible de n’utiliser que des composants libres comme le serveur HTTP Apache, les langages de programmation Perl, PHP ou Python, ou bien les systèmes de base de donnĂ©es MySQL et PostgreSQL pour ne citer que les plus connus.
Linux est aujourd'hui bien implanté dans le monde des serveurs.
Systèmes embarqués - généralités
Un logiciel embarqué (embedded software en anglais) est un programme utilisé dans un équipement industriel ou un bien de consommation.
L’Ă©quipement est valorisĂ© uniquement par son aspect fonctionnel et un bon
logiciel intĂ©grĂ© le sera Ă un tel point qu’on finira par l’oublier.
Les concepteurs de logiciels embarquĂ©s sont rarement des informaticiens purs, plus souvent des ĂŞtres hybrides entachĂ©s de neurones d’Ă©lectroniciens.
Dans la majoritĂ© des cas, un tel logiciel n’utilise pas les interfaces classiques clavier/souris propres Ă la micro-informatique.
S’ils existent, les pĂ©riphĂ©riques d’affichage sont souvent limitĂ©s Ă des panneaux de petite taille de type LCD (Liquid Crystal Display), et les pĂ©riphĂ©riques d’entrĂ©e Ă quelques boutons poussoirs ou autres composants inhabituels dans l’informatique traditionnelle.
Attention un logiciel embarqué doit être optimisé:
"
Software becomes slower faster than hardware becomes faster".
Alors que la micro-informatique a dĂ©butĂ© avec 1 kilo-octet de mĂ©moire vive et un système sur 8 Ko de ROM, il n’est pas rare aujourd’hui de voir des adolescents
pester contre le PIII de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente qui n’affiche pas assez vite les formes plantureuses de Lara Croft.
L’exemple le plus flagrant de cette course Ă la consommation est bien entendu les diffĂ©rentes moutures du système Microsoft Windows et les applications associĂ©es pour lesquelles chaque version est systĂ©matiquement accompagnĂ©e d’une augmentation de taille, compensĂ©e bien sĂ»r par l’achat de quelques giga-octets de disque dur ou d’une barrette de mĂ©moire supplĂ©mentaire.
Nous avons pour l’instant parlĂ© de logiciel embarquĂ© alors qu’il est frĂ©quent d’entendre la terminologie de système embarquĂ©. Cette terminologie dĂ©signe le plus souvent un système d’exploitation, version complexe et multi-usage du concept de logiciel.
Avantages
Les avantages de l’utilisation d’un système d’exploitation sont les suivants :
• Comme dans le cas du dĂ©veloppement de logiciel classique, il affranchit le dĂ©veloppeur de l’applicatif embarquĂ© d’un travail d’adaptation très proche du matĂ©riel, ce qui permet de diminuer le temps de dĂ©veloppement et donc les coĂ»ts. L’Ă©criture du support de standards du marchĂ© comme les bus PCI ou USB est extrĂŞmement lourde en cas de non-utilisation d’un système d’exploitation.
• Si le système d’exploitation utilisĂ© est suffisamment rĂ©pandu, il permet aux applications industrielles et embarquĂ©es de bĂ©nĂ©ficier des mĂŞmes avancĂ©es technologiques que les applications classiques. C’est ainsi qu’il est aujourd’hui possible d’utiliser dans des systèmes rĂ©duits des protocoles de communication hĂ©ritĂ©s de l’informatique classique et du multimĂ©dia.
L’utilisation d’un système d’exploitation qui inclut un support natif et largement
dĂ©boguĂ© de ces protocoles est alors un bien meilleur choix car le support d’un protocole se rĂ©duira le plus souvent Ă l’ajout d’un module ou d’un programme externe dĂ©jĂ testĂ©, comparĂ© aux nombreuses heures de mise au point nĂ©cessaires Ă la mise en place d’une version « maison ».
Remarque:
HTTP est le protocole utilisĂ© pour le transfert des donnĂ©es multimĂ©dias entre un serveur web et un poste client Ă©quipĂ© d’un navigateur ou browser. Plus ancien, le protocole FTP est lui rĂ©servĂ© au simple transfert de fichier.
L’utilisation dans l’embarquĂ© de ces protocoles standards en remplacement de protocoles propriĂ©taires facilite l’interopĂ©rabilitĂ© des systèmes.
• Les systèmes d’exploitation fournissent en gĂ©nĂ©ral un environnement de dĂ©veloppement facilitant la mise au point des programmes dans un contexte beaucoup plus accueillant et performant que le système cible – celui sur lequel est censĂ© tourner le programme dĂ©finitif.
Un exemple industriel célèbre est celui de la PlayStation2 de SONY. Les développeurs de jeux ne pouvant disposer de la console définitive immédiatement, ils utilisèrent un environnement de développement basé sur Red Hat Linux permettant de simuler le fonctionnement de la console sur des stations de travail.
Inconvénients
Le principal inconvĂ©nient de l’utilisation d’un vĂ©ritable système d’exploitation proche d’un système classique est la taille mĂ©moire nĂ©cessaire. Il est bien Ă©vident que, si l’espace disponible est rĂ©duit Ă quelques centaines d’octets pour accomplir une tâche rudimentaire, un vrai système d’exploitation ne s’imposera pas.
Champs d'application
D’un point de vue technique, le champ d’application peut ĂŞtre grossièrement divisĂ© en deux grandes familles :
• le contrĂ´le de processus sans contrainte ou Ă faible contrainte temps rĂ©el (on pourra envisager l’utilisation d’un système d’exploitation dĂ©rivĂ© d’un système classique comme Linux. L’adaptation se situera principalement au niveau du dĂ©veloppement de pilotes de pĂ©riphĂ©riques et de l’optimisation du système en taille ou en performances.
• le contrĂ´le de processus avec contrainte temps rĂ©el. Les contraintes matĂ©rielles nĂ©cessiteront l’utilisation de composants spĂ©cialisĂ©s, soit un logiciel spĂ©cifique, soit un système d’exploitation dit temps rĂ©el (Real Time Operating System ou RTOS).
Typologie des systèmes embarqués
Un système d’exploitation classique comme Unix, Linux ou Windows utilise la notion de temps partagĂ©, par opposition au temps rĂ©el. Dans ce type de système, le but de l’ordonnanceur est de donner Ă l’utilisateur une impression de confort d’utilisation tout en assurant que toutes les tâches demandĂ©es sont finalement exĂ©cutĂ©es. Ce type d’approche entraĂ®ne une grande complexitĂ© dans la structure mĂŞme de l’ordonnanceur qui doit tenir compte de notions comme la rĂ©gulation de la charge du système ou la date depuis laquelle une tâche donnĂ©e est en cours d’exĂ©cution.
La notion de prioritĂ© entre les tâches est peu prise en compte, car l’ordonnanceur a pour but premier le partage Ă©quitable du temps entre les diffĂ©rentes tâches du système. Notez que sur les diffĂ©rentes versions d’Unix dont Linux, la commande nice permet de modifier la prioritĂ© de la tâche lors du lancement.
Ensuite, les diffĂ©rentes tâches doivent accĂ©der Ă des ressources dites partagĂ©es, ce qui entraĂ®ne des incertitudes temporelles. Si une des tâches effectue une Ă©criture sur le disque dur, ce dernier n’est plus disponible pour les autres tâches Ă un instant donnĂ© et le dĂ©lai de disponibilitĂ© du pĂ©riphĂ©rique n’est pas prĂ©visible.
Rappel:
La gestion des ressources partagées entre différentes tâches se fera grâce à des composants appelés sémaphores.
En outre, la gestion des entrĂ©es/sorties peut gĂ©nĂ©rer des temps morts, car une tâche peut ĂŞtre bloquĂ©e en attente d’accès Ă un Ă©lĂ©ment d’entrĂ©e/sortie.
La gestion des interruptions reçues par une tâche n’est pas optimisĂ©e. Le temps de latence – soit le temps Ă©coulĂ© entre la rĂ©ception de l’interruption et son traitement – n’est pas garanti par le système. Par comparaison, le temps de latence dans le cas d’un système temps rĂ©el est souvent infĂ©rieur Ă 100us.
Enfin, l’utilisation du mĂ©canisme de mĂ©moire virtuelle peut entraĂ®ner des fluctuations dans les temps d’exĂ©cution des tâches.
Rappel:
La mĂ©moire virtuelle permet au système de disposer d’une quantitĂ© de mĂ©moire, supĂ©rieure Ă la quantitĂ© de mĂ©moire vive rĂ©ellement disponible. Le système pourra pour cela utiliser des espaces dĂ©diĂ©s sur la mĂ©moire de masse afin de simuler une mĂ©moire virtuelle. L’inconvĂ©nient en sera bien sĂ»r une forte dĂ©gradation des performances.
Toutes ces limitations font que le temps de rĂ©ponse d’un système classique n’est pas garanti.
Un système est dit temps rĂ©el lorsqu’il est soumis Ă des contraintes de temps et qu’il y rĂ©pond dans un intervalle acceptable.
On pourra diviser les systèmes temps réel en deux catégories :
• Les systèmes dits Ă contraintes souples ou molles (soft real time). Ces systèmes acceptent des variations dans le traitement des donnĂ©es de l’ordre de la demi-seconde (ou 500 ms) ou la seconde. On peut citer l’exemple des systèmes multimĂ©dias : si quelques images ne sont pas affichĂ©es, cela ne met pas en pĂ©ril le fonctionnement correct de l’ensemble du système. Ces systèmes se rapprochent fortement des systèmes d’exploitation classiques Ă temps partagĂ©.
• Les systèmes dits Ă contraintes dures (hard real time) pour lesquels une gestion stricte du temps est nĂ©cessaire pour conserver l’intĂ©gritĂ© du service rendu. On citera en guise d’exemples les contrĂ´les de processus industriels sensibles comme la rĂ©gulation des centrales nuclĂ©aires ou les systèmes embarquĂ©s utilisĂ©s dans l’aĂ©ronautique.
Commutation de contexte
Le noyau (kernel) est le composant principal d’un système d’exploitation multitâche moderne. Dans un tel système, chaque tâche (ou processus) est dĂ©composĂ©e en threads (processus lĂ©ger ou tâche lĂ©gère) ; ce sont des Ă©lĂ©ments de programmes, chacun Ă©tant capable d’exĂ©cuter une portion de code dans un mĂŞme espace d’adressage. Chaque thread est caractĂ©risĂ© par un contexte local contenant la prioritĂ© du thread, ses variables locales ou l’Ă©tat de ses registres. Le passage d’un thread Ă un autre est appelĂ©
changement de contexte (context switch). Ce changement de contexte sera plus rapide sur un thread que sur un processus car les threads d’un processus Ă©voluent dans le mĂŞme espace d’adressage, ce qui permet le partage des donnĂ©es entre les threads d’un mĂŞme processus.
Dans certains cas, un processus ne sera composĂ© que d’un seul thread et le changement de contexte s’effectuera sur le processus lui-mĂŞme.
Remarque:
Dans le cas du système Linux, le même appel système clone() est utilisé pour créer un processus ou un thread. La primitive fork() de création de processus correspond en fait à clone(0, SIGCLD|COPYVM).
Dans le cas d’un système temps rĂ©el, le noyau est dit
prĂ©emptif, c’est-Ă -dire qu’un thread peut ĂŞtre interrompu par l’ordonnanceur en fonction du niveau de sa prioritĂ©, et ce afin de permettre l’exĂ©cution d’un thread de plus haut niveau de prioritĂ©. On peut ainsi affecter les plus hauts niveaux de prioritĂ© Ă des tâches dites critiques par rapport Ă l’environnement rĂ©el contrĂ´lĂ© par le système. La vĂ©rification des contextes Ă commuter est rĂ©alisĂ©e de manière rĂ©gulière par l’ordonnanceur en fonction de l’horloge logicielle interne du système, ou tick système.
Dans le cas d’un noyau
non prĂ©emptif, un thread sera interrompu uniquement dans le cas d’un appel au noyau ou d’une interruption externe. La notion de prioritĂ© Ă©tant très peu utilisĂ©e (exceptĂ© avec la commande
nice dans le cas de Linux), c’est le noyau qui dĂ©cide ou non de commuter le thread actif en fonction d’un algorithme complexe.
Extensions Posix
Posix est l’acronyme de Portable Operating System Interface ou interface portable pour les systèmes d’exploitation.
Un programme qui est destinĂ© Ă un système d’exploitation qui respecte Posix doit pouvoir ĂŞtre adaptĂ© Ă moindre frais sous n’importe quel autre système Posix.
En thĂ©orie, le portage d’une application d’un système Posix vers un autre doit se rĂ©sumer Ă une compilation des sources du programme.
Empreinte mémoire
Par dĂ©finition, l’empreinte est la taille mĂ©moire occupĂ©e par le système. MĂŞme si ce n’est pas une obligation, les systèmes embarquĂ©s ont en gĂ©nĂ©ral une faible empreinte, et ce afin d’optimiser le système tant au niveau des coĂ»ts que de la sĂ©curitĂ© de fonctionnement. La rĂ©duction de l’empreinte mĂ©moire est la tâche principale d’un dĂ©veloppeur de système embarquĂ© car elle a un impact Ă©conomique Ă©norme sur l’industrialisation finale du produit.
Il faut faire la diffĂ©rence entre l’empreinte mĂ©moire du système d’exploitation et celle des donnĂ©es.
Dans certains cas, on pourra par sĂ©curitĂ© avoir un système d’exploitation rĂ©duit Ă quelques (Mo) sur une mĂ©moire morte et dans d'autres cas un disque dur de plusieurs dizaines ou centaines de (Go) destinĂ© Ă recevoir les donnĂ©es.
Langages utilisés
Les langages C et C++ restent aujourd’hui le choix favori des dĂ©veloppeurs en partie Ă cause des liens privilĂ©giĂ©s du langage C avec les standards Posix et les systèmes de type Unix. Historiquement, le langage C est Ă©galement un langage permettant une programmation relativement proche du matĂ©riel, donc bien adaptĂ©e au logiciel embarquĂ©.
La contrainte principale Ă©tant le plus souvent l’empreinte mĂ©moire, la programmation en langage C nĂ©cessite d’utiliser le compilateur de la manière la plus efficace possible, et ce en utilisant au maximum les options d’optimisation adaptĂ©es au matĂ©riel.
Dans le cas du compilateur GNU
gcc (GNU C Compiler), on notera en particulier les options suivantes
-O3, -O2, -O3, selon le niveau d’optimisation, et
-Os qui permet d’optimiser le code afin de minimiser sa taille.
Des options spécifiques au processeur utilisé comme
-m386 ou
-mpentium permettront Ă©galement d’adapter le code au matĂ©riel utilisĂ©.
Dans le cas de l’utilisation de systèmes de type Unix (UNIX-like), on pourra Ă©galement employer d’autres langages de programmation ou langages de scripts en particulier le shell-script, langage de script d’Unix (ou Bourne shell), qui associĂ© Ă d’autres commandes pourra se rĂ©vĂ©ler très utile dans l’Ă©criture de procĂ©dures système. Le rĂ©sultat sera le plus souvent plus facile Ă maintenir qu’un programme Ă©crit en langage C et surtout ne nĂ©cessitera pas de recompilation avant exĂ©cution sur un autre système de type Unix.
D’autres produits encore plus rĂ©duits, comme
BusyBox permettent d’intĂ©grer des versions simplifiĂ©es d’un bon nombre de commandes Unix dans seulement 150 kilo-octets.
D’autres langages de scripts cĂ©lèbres dans le monde Unix comme Perl, Tcl/Tk ou Python sont eux assez peu utilisĂ©s dans les environnements embarquĂ©s de par l’espace mĂ©moire nĂ©cessaire Ă leur installation et Ă leur fonctionnement.
Les langages les plus rĂ©pandus dans le monde de l’embarquĂ© sont le C, le C++ et l’assembleur.
L’empreinte mĂ©moire d’un système embarquĂ© peut varier de 64 Mo Ă 0,1 Mo. On parle alors de
système profondément enfoui.
Tour d’horizon des systèmes existants
Rappel:
Un environnement de compilation croisé permet de développer pour le système cible sur une autre machine
dans un environnement plus confortable. On peut citer par exemple la disponibilitĂ© sous Linux d’un environnement de dĂ©veloppement pour PalmOS, basĂ© sur le compilateur GNU gcc.
VxWorks est aujourd’hui le noyau temps rĂ©el le plus utilisĂ© dans l’industrie. VxWorks inclut en natif un support TCP/IP et une interfacede programmation intĂ©grant les sockets. Le gros inconvĂ©nient de ces deux systèmes est le coĂ»t important des licences. Il est Ă©galement nĂ©cessaire d’utiliser un environnement de compilation croisĂ©.
QNX est un noyau temps rĂ©el de type Unix très intĂ©ressant. Il est parfaitement conforme Ă Posix, permet de dĂ©velopper directement sur la plate-forme cible et intègre l’environnement graphique Photon.
QNX peut être utilisé gratuitement pour des applications non commerciales. Il peut occuper une très faible empreinte mémoire et, de ce fait, peut être utilisé dans des environnements très réduits comme les téléphones portables GSM Timeport de chez Motorola.
- Windows CE, ÎĽC/OS et ÎĽC/OS II, etc...
Linux comme système embarqué
Les trois points suivants de la définition du logiciel Open Source sont fondamentaux dans le cas du logiciel embarqué :
• redistribution sans royalties ;
• disponibilitĂ© du code source ;
• possibilitĂ© de rĂ©aliser un dĂ©veloppement dĂ©rivĂ© de ce code source.
La disponibilitĂ© du code source est encore plus fondamentale car elle est la base de la conception d’un logiciel de qualitĂ© et surtout maintenable dans le temps.
La documentation des logiciels Open Source largement rĂ©pandus comme Linux est souvent de très bonne qualitĂ© car elle a pu bĂ©nĂ©ficier d’un gros travail collaboratif.
Fiabilité
Le fameux kernel panic (erreur fatale du noyau) tant redoutĂ© par les dĂ©veloppeurs est un animal rare, presque autant que le YĂ©ti ou le monstre du LochNess. Une erreur de ce type s’explique toujours par un problème matĂ©riel ou une erreur de programmation dans un pilote de pĂ©riphĂ©rique. Ces derniers travaillant dans un espace privilĂ©giĂ© appelĂ© « espace noyau » (kernel space ou kernel level), ils sont les seuls Ă pouvoir provoquer ce type d’erreur.
Les autres applications travaillent dans l’espace dit utilisateur (user space ou user level) et n’ont pas les droits nĂ©cessaires Ă la gĂ©nĂ©ration de ce type d’erreur.
La fiabilitĂ© de Linux est dĂ©montrable au moyen de la commande uptime qui permet d’afficher le temps d’activitĂ© du système depuis le dernier redĂ©marrage. La couche TCP/IP de Linux, au cĹ“ur de nombreuses applications embarquĂ©es communicantes, est Ă©galement d’une grande fiabilitĂ©.
Faible cout:
Linux est non seulement exempt de royalties mais les outils de dĂ©veloppement sont Ă©galement disponibles sous GPL. Le seul effort financier nĂ©cessaire Ă l’adoption de Linux se situe sur la formation – souvent indispensable – et le support technique.
Performance:
De nombreux tests comparatifs (benchmarks) entre Linux et d’autres systèmes concurrents comme Windows NT on dĂ©montrĂ© la supĂ©rioritĂ© de Linux.
Portabilité et adaptabilité:
Linux est aujourd’hui portĂ© sur un très grand nombre de processeurs et d’architectures matĂ©rielles, y compris des processeurs de faible puissance, comme le dĂ©montre le projet ÎĽClinux. MĂŞme si le processeur ou l’architecture que vous dĂ©sirez utiliser ne figurent pas dans la liste des portages actuels, l’Ă©norme base de connaissance disponible facilitera le travail et vous pourrez souvent vous inspirer de travaux dĂ©jĂ rĂ©alisĂ©s.
La structure modulaire de Linux hĂ©ritĂ©e de l’architecture Unix est Ă©galement un de ses gros avantages. La structure du système est stricte et clairement dĂ©finie, et il sera aisĂ© de le configurer de manière Ă trouver une correspondance exacte avec les besoins requis.
Ouverture:
Linux cohabite facilement avec d'autres OS installés sur la même machine comme Windows, alors que le contraire n'est pas forcément vrai.
Choix matériels pour un système Linux embarqué
Le concept du MMU
Linux a été initialement développé sur la base du mécanisme de mémoire protégée du processeur Intel 80386. Ce mécanisme, qui repose sur un composant matériel appelé
MMU (Memory Management Unit), permet Ă un processus de ne jamais Ă©craser l’espace mĂ©moire d’un autre processus. La MMU autorise la conversion entre les adresses physiques – adresses effectivement utilisĂ©es dans la machine – et les adresses logiques – adresses vues par le
processus et allouĂ©es par le système d’exploitation.
Si un processus tente de sortir par erreur de l’espace mĂ©moire qui lui est accordĂ©, la MMU dĂ©tecte l’erreur et stoppe le programme en gĂ©nĂ©rant une erreur de « violation de segmentation » (segmentation violation ou
SIGSEGV).
De ce fait, un programme tournant sous Linux dans l’espace dit « utilisateur » – par opposition Ă l’espace « noyau » – ne peut jamais « planter » le système.
Les versions courantes du noyau Linux sont prĂ©vues pour fonctionner sur des processeurs avec MMU, ce qui concerne la majoritĂ© des processeurs utilisĂ©s dans la micro-informatique classique et aussi dans un bon nombre d’applications embarquĂ©es. En revanche, ces processeurs sont en gĂ©nĂ©ral plus gourmands en ressources matĂ©rielles, et certaines applications dites « profondĂ©ment enfouies » (deeply embedded) ne pourront utiliser que des processeurs dĂ©pourvus de MMU.
Il existe bien entendu des systèmes d’exploitation dĂ©diĂ©s Ă ces micro-contrĂ´leurs – ÎĽC/OS en est un très bon exemple – mais ceux-ci sont en gĂ©nĂ©ral bien plus limitĂ©s que Linux au niveau des protocoles standards et de l’interopĂ©rabilitĂ© avec le monde extĂ©rieur.
ÎĽClinux: Linux sans MMU
Un portage du noyau Linux est cependant disponible pour les processeurs dĂ©pourvus de MMU : ÎĽClinux – pour Micro-C Linux (Linux pour micro-contrĂ´leurs) mais Ă prononcer You see Linux (http://www.uclinux.org). Le portage est initialement basĂ© sur la version 2.0.38 du noyau Linux mais des versions basĂ©es sur les noyaux 2.4 et 2.6 sont Ă©galement disponibles.
L’API du système est identique au vrai noyau Linux bien que ÎĽClinux utilise une libC – bibliothèque de base de programmation – diffĂ©rente de la glibc de la version standard de Linux. La motivation est toujours la mĂŞme : le gain d’espace, lorsqu’on sait que les versions rĂ©centes de la glibc ont une taille largement supĂ©rieure au mĂ©ga-octet. La principale limitation de ÎĽClinux par rapport Ă Linux est l’absence de protection de mĂ©moire entre les processus mais Ă©galement avec le noyau. De ce fait, une application erronĂ©e pourra facilement « planter » le système.
Les system on Chip
A system on a chip or system on chip (
SoC or SOC) is an integrated circuit (IC) that integrates all components of a computer or other electronic system into a single chip. It may contain digital, analog, mixed-signal, and often radiofrequency functions—all on a single chip substrate.
A typical application is in the area of embedded systems.
The contrast with a microcontroller is one of degree. Microcontrollers typically have under 100 kB of RAM (often just a few kilobytes) and often really are single-chip-systems, whereas the term SoC is typically used with more powerful processors, capable of running software such as the desktop versions of Windows and Linux, which need external memory chips (flash, RAM) to be useful, and which are used with various external peripherals. In short, for larger systems, the term system on a chip is hyperbole, indicating technical direction more than reality: increasing chip integration to reduce manufacturing costs and to enable smaller systems. Many interesting systems are too complex to fit on just one chip built with a process optimized for just one of the system's tasks.
For instance, the Samsung Galaxy S II has a 1.2 GHz dual core ARM Cortex-A9 processor(équivalent microcontrolleur) that uses Samsung's own 'Exynos 4210' System on a chip (SoC).
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Bibliographie
- Linux embarqué (2e edition - Eyrolles)
- wikipédia